Interview parue dans Version Femina Nord
30 mai 2011.
D'où vient cette passion pour l'histoire ?
C'est un virus familial. Mes parents étaient commerçants et ont un naturel curieux. Mon père passe son temps à bouquiner, surtout les livres d'histoire. Il nous a appris, à mon frère et à moi, à aimer lire et à aimer l'histoire. Mon frère est responsable de la pédagogie et de la communication au musée de Berck. Je suis professeur d'histoire. Nous avons été tous les deux contaminés.
Comment est née l'idée de ce livre ?
C'est venu d'une discussion entre mon frère et moi : on se demandait quel avait été le vrai rôle de Jules César dans l'Empire romain. Il y a peu de sources et nous nous sommes rendu compte que nous avions beaucoup d'idées reçues sur le sujet. Elles ont la vie dure et je m'en rends compte avec mes élèves qui ont été une bonne source d'inspiration pour mon livre !
Quel est le préjugé le plus répandu ?
La France était résistante pendant la Seconde Guerre mondiale. En fait, de Gaulle était résistant, quelques Français également mais la France était officiellement dirigée par le gouvernement de Vichy qui collaborait avec l'Allemagne. Autre préjugé : Cléopâtre était égyptienne. Non, elle était grecque.
Quelle a été votre démarche ?
Il a fallu croiser de nombreuses sources. J'ai aussi demandé leur avis à quelques historiens et latinistes. Je me suis demandé pourquoi on a transformé les faits. Est-ce à force de vouloir les simplifier pour les enseigner ? J'ai mis huit mois pour faire des recherches et écrire ce petit livre. Finalement, ces anecdotes sont une manière d'amener les gens à s'intéresser à l'histoire. C'est d'ailleurs une technique que j'utilise en cours.
|